A Nancy, la fête a été gâchée. Et de belle manière... Alors qu'il ne restait qu'une poignée de minutes à jouer à Marcel-Picot entre Nancy et le Feyenoord Rotterdam, la partie a été interrompue plus d'une demi-heure en raison de grenades lacrymogènes projetées sur la pelouse. De violents effluves ont gêné certains joueurs puis l'arbitre, qui a vite renvoyé tout le monde aux vestiaires. Nancy menait alors 3 à 0.
A la demande du speaker, les supporters lorrains ont tous quitté massivement l'enceinte du stade sans même attendre la décision du corps arbitral de reprendre ou non la rencontre. Après trente minutes de réflexion, la rencontre a repris dans un stade quasi-vide. Il ne restait alors plus que les 2500 supporters surchauffés du Feyenoord, qui n'ont pu s'empêcher d'arracher et jeter des sièges sur la pelouse. Les incidents avaient déjà commencé dans l'après-midi dans les rues du centre-ville. Plusieurs centaines de supporters néerlandais ont causé du grabuge et la police a dû intervenir.
Avant cette fameuse 80e minute, tout s'est idéalement passé sur le terrain pour les Lorrains. A la 23e minute, Sébastien Puygrenier a ouvert le score en déviant une frappe de Berenguer qui a repris un coup franc excentré. Vingt minutes plus tard, c'est sur un corner de Chrétien qu'André Bahia, sous la pression de Kim, a doublé la mise contre son camp (43e). Peu après l'heure de jeu, Moncef Zerka a été séché dans la surface et s'est fait justice sur penalty (65e). Quelques secondes après le retour des joueurs sur la pelouse suite à l'interruption, un penalty a été accordé à l'ancien international Van Hooijdonk, dont le tir a été arrêté par Olivier Sorin (80e). Une victoire méritée amplement pour Nancy qui se qualifie donc pour les seizièmes de finale une journée avant la fin de cette phase de poules.